Témoignage : se former à l'anglais pour renforcer son employabilité

Après avoir démissionné il y a quelques années d'un poste de Directeur des Ventes dans une grande entreprise, François a choisi de faire une formation en anglais. Destinée à accentuer son employabilité, sa formation n'a pourtant pas été simple à mettre en place. Aujourd'hui Directeur commercial d'une PME basée dans l'Ouest, il revient sur ce parcours bien compliqué...
Mis à jour le , publié en mars 2013
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Par Priscilla Gout
former anglais

Pourquoi avoir choisi de faire une formation en anglais ?

J'étais Directeur des ventes dans une grande entreprise du secteur de l'information sur les entreprises près de Paris mais j'ai quitté mon entreprise suite à un désaccord avec la Direction. J'ai donc voulu mettre à profit ma période d'inactivité professionnelle pour me remettre à niveau en anglais pour rendre mon profil plus attractif sur le marché et m'ouvrir à des postes orienté à international. Je n'avais pas pratiqué l'anglais depuis 15 ans et je n'avais jamais pris le temps de me remettre à niveau.

Avec le recul, comment qualifierais-tu tes démarches ?

Mes démarches ont duré 3 mois et ont été très compliquées ! L'Apec était mon référent pendant ma recherche d'emploi. Dans le cadre des nouvelles dispositions de portabilité du DIF, j'avais négocié lors de mon départ de le récupérer. J'avais donc les moyens de "financer" cette formation. L'Apec a trouvé c'était une bonne idée mais m'a rapidement fait comprendre que ça allait être compliqué car le Pôle Emploi (désormais France Travail) devait donner son accord et les budgets formations étaient fortement amputés...

J'ai donc décidé de prendre le problème dans l'autre sens : j'ai trouvé une formation par mes propres moyens, fait valider par l'Apec son intérêt dans le cadre de ma recherche d'emploi, passé des dizaines de coups de téléphones entre l'OPCA (l'Organisme Paritaire Collecteur Agréé - désormais OPCO) dont je dépendais et le Pôle Emploi pour réussir à ficeler le financement.  La portabilité du DIF était officiellement en place mais les modalités de mise en oeuvre n'étaient pas définies. J'ai donc un peu joué le client zéro !

J'ai fini par avancer les fonds pour ma formation et au cours de celle-ci l'OPCA a finalement débloqué les fonds en m'expliquant que mon cas allait servir de référence pour la mise en place opérationnelle de la portabilité du DIF. Mais d'après ce que je peux lire sur différents forums, il semble que cela soit toujours aussi compliqué !

Te former après avoir été longtemps actif a-t-il été difficile pour toi ?

J'avais choisi une formation à l'anglais intensif d'un mois en immersion à raison de 8 heures de cours par jours avec des déjeuners en anglais pendant un mois. Compte tenu de ma pratique très limitée sur les 15 dernières années, j'étais dans un groupe perfectionnement non professionnel composé principalement de jeunes ayant entre 22 et 25 ans. Il faut avouer que c'est un peu dur à 38 ans, et en même temps assez ludique, de se remettre à apprendre comme un étudiant.

D'un point de vue logistique, j'ai connu également quelques difficultés puisque ma formation avait lieu à 1h30 de chez moi. Il n'y avait pas d'organisme capable de proposer une telle formation à Bordeaux. J'étais donc seul pendant la semaine, ce qui était assez compliqué pour ma famille sachant que j'avais 2 enfants en bas âge.

Pour conclure, quels conseils donnerais-tu aux demandeurs d'emploi qui souhaitent se former pour renforcer leur employabilité ?

Tout d'abord, il faut réfléchir à l'adéquation entre son profil et le poste recherché et pourquoi  pas, compléter son expérience avec une formation pour accentuer son employabilité. Une période d'inactivité est anxiogène et souvent très mal subie par celui qui la vit et parfois même par l'entourage. Mais il faut profiter de ce moment en prenant le temps de faire des choses que nous n'avons pas le temps de faire dans notre quotidien d'actif. Il faut également veiller à ne pas tomber dans la "suractivité" d'une recherche d'emploi improductive...

Dans mon cas, sur des postes recherchés de direction commerciale, la pratique de l'anglais était très souvent un prérequis et même si je savais que je devais me perfectionner sur le sujet pour faire avancer ma carrière professionnelle, je n'avais jamais eu ou pris le temps de le faire, trop noyé dans mon quotidien...

Enfin, il ne faut pas attendre des organismes publics et parapublics qu'ils soient moteurs concernant votre formation. Il faut être acteur et leur amener clé en main les solutions : en bref, il faut se vendre !

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