Comment se reconvertir vers le métier de gendarme

Devenir gendarme dans le cadre d'une reconversion, c'est avoir l'opportunité de lutter contre la délinquance et la criminalité, de protéger les biens et les personnes et de garantir l'ordre public par des actions de prévention et de répression. Dépendant du ministère de l'Intérieur, le gendarme est un militaire pouvant aussi bien effectuer des missions de police judiciaire (constat des infractions, recherche de preuves, interrogation de témoins, arrestations) que des missions d'ordre public au plus proche de la population : encadrement des manifestations, escorte de personnes, ronde et surveillance de sites sensibles, etc.

Pourquoi choisir le métier de gendarme pour votre reconversion ?

La profession de gendarme offre de nombreux avantages pour les personnes qui souhaiteraient changer de métier pour se réorienter dans le domaine de la sécurité publique :

• En contribuant à assurer la protection des biens et des personnes, vous aurez la satisfaction d'exercer un métier valorisant et utile à la société.
• La variété des missions et des opportunités de carrière dans la gendarmerie.
• Une sécurité de l'emploi qui permet de se projeter sans crainte de l'avenir.
• Aucun condition de diplôme n'est requise pour accéder au poste de gendarme.
• Des compétences professionnelles transférables dans d'autres secteurs d'activité si jamais vous souhaitez vous reconvertir à nouveau dans un domaine connexe ou non.

Les qualités requises pour réussir sa reconversion de gendarme

• Le sens de l'engagement est sans doute la première qualité personnelle à avoir quand on se destine à une carrière de gendarme. Il faut être conscient que le gendarme incarne certaines valeurs au quotidien (égalité, justice, intégrité, dévouement) et qu'il doit être prêt à mettre en péril sa sécurité pour pouvoir assurer celles des autres.
• Le sens de la communication permet au gendarme de faciliter ses échanges avec ses collègues de travail, mais aussi avec le reste de la population. Sa capacité d'écoute, son sens de la négociation, mais aussi sa fine connaissance de la psychologie humaine lui serviront à rassurer les victimes, interroger le témoins avec tact ou calmer des individus récalcitrants.
• L'esprit d'équipe est une qualité essentielle pour pouvoir travailler en parfaite intelligence avec ses collègues, favoriser l'atteinte d'objectifs communs ou tout simplement assurer une bonne ambiance de travail.
• Une excellente condition physique est requise pour faire face à certaines situations qui exigent de mettre ses aptitudes sportives à rude épreuve. Courir après un individu suspect dans un environnement hostile tout en devant supporter le poids de son uniforme et ses équipements (gilet pare-balles, arme à feu, menottes, radio, etc.) n'est pas une sinécure !
• Une bonne gestion du stress permet au gendarme de garder son sang-froid en toute circonstance, de rester maître de ses émotions et d'éviter toute réaction impulsive ou disproportionnée lors d'une situation difficile ou à risque.

Quelle formation pour se reconvertir vers le métier de gendarme ?

La gendarmerie se caractérise par une structure hiérarchique très marquée. Les sous-officiers de gendarmerie (SOG) et les officiers de gendarmerie (OG) représentent les deux principaux corps de métiers de la filière. Cette distinction se reflète dans les concours d'entrée, avec des épreuves distinctes selon le corps de métier choisi. La réussite à ces concours conditionnent l'accès à une formation initiale de 12 mois pour les sous-officiers de gendarmerie et de 18 mois pour les officiers de gendarmerie. Ces formations rémunérées combinent des enseignements théoriques et des périodes d'immersion prenant la forme de stages sur le terrain.

Les conditions d'accès au concours de sous-officier de la gendarmerie (SOG).

Pour pouvoir se présenter au concours de SOG, il faut :

• avoir le baccalauréat (ou tout autre diplôme de niveau équivalent)
• avoir la nationalité française
• avoir entre 18 ans et 35 ans maximum au 1er janvier de l'année du concours
• être apte physiquement (une visite médicale est planifiée par la gendarmerie)
• jouir de ses droits civiques (un extrait du bulletin n°2 du casier judiciaire est demandé)
• être à jour de ses obligations de service national

Quelles sont les épreuves du concours de SOG ?

• L'épreuve d'admissibilité : une épreuve écrite visant à évaluer la culture générale et les compétences rédactionnelles du candidat (3 heures - coef 7)
• quatre épreuves d'admission : des tests psychotechniques (non notés), un entretien avec le jury (30 minutes - coef 6), une épreuve numérique ( coef 1), une épreuve sportive (coef 3).

Les conditions d'accès au concours d'officier de gendarmerie

Pour pouvoir vous présenter au concours d'OG, vous devez remplir les mêmes conditions que pour le concours de SOG avec quelques subtilités puisqu'il existe différentes voies d'accès selon votre profil. La voie la plus classique reste le concours universitaire ouvert aux diplômés d'un Master 2 (bac+5) âgés de moins de 27 ans.

Quelles sont les épreuves du concours d'OG ?

Le concours d'officier de gendarmerie se compose de trois épreuves écrites d'admissibilité et de quatre épreuves d'admission.

Les épreuves d'admissibilité

• une épreuve de culture générale (5 heures - coef 5)
• une épreuve de synthèse de dossier (4 heures - coef 5)
• une épreuve optionnelle (droit pénal, droit public, finances publiques, sciences économiques et de gestion, Histoire-Géographie - 4 heures - coef 5)

Les épreuves d'admission

• une épreuve d'aptitude générale : un entretien auprès d'un psychologue et des tests psychotechniques (non notés) suivi d'un entretien avec un jury) (50 minutes - coef 8)
• un entretien oral sur des questions de défense et de sécurité (50 minutes - coef 4)
• une épreuve de langue étrangère (50 minutes - coef 3)
• une épreuve sportive ( coef 3)

Bon à savoir : Des organismes proposent des préparations aux concours de la gendarmerie. Ces formations, disponibles en ligne ou en présentiel vous permettront d'acquérir toutes les connaissances et compétences nécessaires pour réussir les épreuves du concours.

Quel salaire pour un gendarme ?

La rémunération des gendarmes peut varier en fonction de leur grade et de leur échelon. Ainsi, un sous-officier de gendarmerie touche une rémunération de 1800 euros net en sortie d'école tandis qu'un officier de gendarmerie percevra un salaire de de 2790 euros net mensuel.

Quelle évolution pour un gendarme ?

Adjudant, adjudant-chef, major, sous-lieutenant, capitaine... On peut vite s'y perdre entre les différents grades de la gendarmerie. Ce qui est sûr, c'est qu'il sera souvent possible d'évoluer au cours de sa carrière que cela soit par l'expérience, l'implication dans son travail ou par la voie d'un concours interne ou externe. La gendarmerie permet également de se spécialiser dans une multitude de domaines que cela soit la cybercriminalité, la sécurité routière, la lutte contre le terrorisme ou encore les services de renseignement.

Comment financer sa reconversion de gendarme ?

En France, il existe plusieurs dispositifs pour financer une formation dans le cadre d'un projet de reconversion professionnelle :

• le CPF (Compte personnel de Formation) pour tous les actifs
• le PTP (Projet de Transition Professionnelle) pour les salariés
• l'AIF (Aide Individuelle à la Formation) pour les demandeurs d'emploi.
• l'AGEFIPH (Association de Gestion du Fond pour l'Insertion des Personnes Handicapées) pour les personnes en situation de handicap.

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