Pour trouver un emploi, le diplôme compte autant que la spécialité
Le taux d'emploi des non-diplômés de 2007 trois ans après leur sortie d'études est de 48% contre 70% pour les titulaires d'un BEP ou CAP et 73% pour ceux ayant le niveau Bac ou un autre diplôme équivalent. Mais selon la dernière note du Céreq, la spécialité de formation est largement aussi importante que le niveau de diplôme pour accéder à l'emploi. Explications.

Des secteurs plus porteurs que d'autres
Il ne suffit pas d'avoir fait beaucoup d'études pour trouver un emploi. Ainsi, certaines filières sont plus porteuses que d'autres. Trois ans après leur sortie de formation, les 3/4 des jeunes issus d'une formation dans la santé, le social, la mécanique de précision et l'automobile, le travail du bois, le transport et la logistique, occupent un emploi. "A l'issue de ces formations, plus de neuf jeunes sur dix travaillent ou cherchent un travail" précise le Céreq. "Le taux de chômage observé pour ces spécialités de formation figurent parmi les plus bas pour des sortants de l'enseignement secondaire".
A l'inverse, les diplômés de certaines filières sont plus nombreux à être confrontés au chômage une fois sur le marché du travail : "moins de 60 % des jeunes issus des formations générales, des formations aux métiers du livre de l'image et du son, du secrétariat, de l'accueil-hôtellerie-tourisme, du génie climatique, du commerce, des services à la collectivité et de la comptabilité occupent un emploi trois ans après leur sortie de formation" note le Céreq.
La spécialité compte aussi !
La spécialité de formation est tout aussi importante que le niveau de diplôme pour accéder à l'emploi : en fonction de celle-ci, le taux de chômage varierait de 3 à 45%. Si l'apprentissage a la réputation d'assurer un emploi à sa sortie, la réalité n'est pas si simple. Un ancien apprenti s'insère certes mieux qu'un ancien lycéen, mais on constate un taux de chômage élevé chez les ex-apprentis issus de certains domaines comptant une forte proportion de "sortants" comme la cuisine, l'alimentation et le bâtiment et chez les diplômé(e)s ayant un niveau "qui ne permet qu'imparfaitement l'accès aux emplois du secteur" (CAP coiffure) précise le Céreq.
Dans certaines filières, les CAP et BEP mènent à l'emploi et à l'obtention d'une meilleure rémunération que pour les titulaires du Bac, d'un Brevet Professionnel (BP) ou d'un Brevet de Technicien (BT). C'est le cas des formations du bâtiment et des structures métalliques. Dans les filières où les deux niveaux (CAP et Bac) coexistent, il faut cependant avouer que c'est le Bac qui assure généralement un meilleur accès à l'emploi.
Faire le bon choix à tous niveaux
Certains domaines d'activités comme le bâtiment ou le génie climatique par exemple continue de plébisciter les filières courtes type CAP et BEP tandis que dans d'autres le Bac ne suffit plus : dans le secrétariat et la bureautique, la comptabilité ou le commerce, où le BTS est désormais de rigueur.
Au final, la question de la nécessité de pérenniser certaines formations du secondaire (CAP, BEP) dans des filières où les employeurs recherchent aujourd'hui des niveaux Bac et plus se pose. Les chercheurs du Céreq s'inquiètent également du taux élevé de jeunes "décrocheurs" sortis du système scolaire sans diplôme. 41% d'entre eux sont au chômage trois ans après leur entrée sur le marché du travail. Ainsi l'accès à l'emploi passe d'abord par le diplôme, quel qu'il soit.
> Enquête menée de mars à juillet 2010 par le Céreq qui a interrogé 25.000 jeunes sortis de formation en 2007.
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