10 métiers pour travailler dans la police

La police nationale et la police municipale ne cessent de recruter de nouveaux agents, tous animés par une même vocation : celle de protéger les citoyens. Devenir policier, c’est vivre de nouvelles aventures chaque jour, entre adrénaline et sentiment de fierté. Mais rejoindre la police nationale ou municipale, c’est également bénéficier d’une certaine sécurité de l’emploi, d’un salaire attractif et de réelles perspectives d’évolution. Formation continue, concours d’accès à différents métiers ou encore passerelles entre plusieurs professions, la police nationale ou municipale vous permet de construire une carrière qui répond à vos aspirations et à vos ambitions. Découvrez dès maintenant 10 métiers pour travailler dans la police.
1. Gardien de la paix
Le gardien de la paix est un agent de la police nationale. Ce métier peut s’exercer dans différents services tels que la sécurité publique, la police aux frontières, la police judiciaire ou la préfecture de police de Paris. Ainsi, les missions du gardien de la paix peuvent varier selon le secteur auquel il est rattaché. Pour un policier judiciaire, ce sont surtout des missions de recherche et de surveillance qui l’attendent. Pour les autres domaines d’intervention, le rôle d’un gardien de la paix consiste à garantir la sécurité des biens et des personnes. Comment ? En surveillant et sanctionnant toute infraction à la loi.
Courage, éthique et responsabilité, voilà les maîtres-mots d’un bon gardien de la paix. Pour exercer ce métier au sein de la police nationale, il faut aussi présenter une excellente condition physique. De plus, le gardien de la paix doit savoir conjuguer diplomatie et autorité pour mener à bien ses missions.
Formation :
- Après obtention du bac, présentation au concours externe de gardien de la paix ;
- Le concours interne de gardien de la paix est réservé aux fonctionnaires déjà en poste : 4 ans d’exercice sont requis pour se présenter au 1er concours interne, et une année de service dans les métiers de la police ou de l’armée pour le 2nd concours interne ;
- Après réussite du concours de gardien de la paix, formation interne dans une école nationale de police.
2. CRS
CRS signifie compagnie républicaine de sécurité. Le métier de CRS appartient aux métiers de la police nationale. Il s’agit donc d’un agent de police nationale, qui peut être affecté en milieu urbain ou rural. Sa spécialité ? Gérer les situations de crise. Du sauvetage en mer à l’assistance de personnes en difficulté en montagne en passant par le maintien de l’ordre lors d’une manifestation ou la gestion de la sécurité d’une personnalité publique, les missions du CRS se veulent plutôt diversifiées.
Pour s’épanouir pleinement dans ce métier, le sang-froid, la disponibilité et les facultés d’adaptation sont de mise ! Le policier affecté à la compagnie républicaine de sécurité doit également faire preuve d’un fort esprit d’équipe et d’un grand sens du devoir.
Formation :
- Concours de gardien de la paix après obtention d’un diplôme de niveau bac ou concours de lieutenant de police après un diplôme de niveau bac +3 ;
- Puis, formation interne en école de police nationale.
3. Commissaire de police
Le commissaire de police dirige un service de la police nationale. Il peut être affecté à différents secteurs au sein de la police nationale, tels qu’un commissariat, un service de police judiciaire ou un service de renseignements. Son rôle consiste à piloter, superviser et coordonner les missions de son équipe, en fonction des objectifs définis par la politique ministérielle. C’est également le commissaire de police qui gère le budget et la communication du service ou du commissariat dont il est responsable. Il s’agit d’un métier à la croisée des chemins entre missions opérationnelles et stratégiques. Cet emploi offre de belles perspectives de salaire et d’évolution.
Leadership et autorité sont des qualités clés pour un commissaire de police. Ce cadre de la police nationale doit également faire preuve d’un grand sens du relationnel, car il est en contact régulier avec les élus, les associations et les acteurs majeurs de son secteur géographique.
Formation :
- Concours externe organisé par le ministère de l’intérieur, idéalement après un diplôme de niveau bac +5 tel qu’un master en droit ;
- Puis, formation interne au sein de l’école nationale supérieure de police.
4. BAC
Le policier de la brigade anticriminalité (BAC) joue un rôle clé pour lutter contre la délinquance et garantir la sécurité des personnes et des biens. Ses missions se veulent variées, de la surveillance de quartiers sensibles aux contrôles d’identité, en passant par la recherche d’infractions et l’interpellation de délinquants en situation de flagrant délit. Le champ d’intervention d’un policier de la BAC est également large. Cet agent de police est compétent pour gérer les vols, les cas de prostitution, le trafic de stupéfiants ou encore les situations d’émeutes.
En tout cas, on ne devient pas policier de la brigade anticriminalité par hasard ! Ce métier de vocation suppose une grande disponibilité, un certain dévouement et une bonne dose de réactivité.
Formation :
- Concours des métiers de gardien de la paix avec un diplôme de niveau bac ou concours des métiers d’officier de police avec un diplôme de niveau bac +3 ;
- Puis, après deux années en tant qu’agent titulaire de la police nationale, réussite aux épreuves de sélection internes pour intégrer la BAC ;
- Enfin, formation interne de policier de la BAC d’une durée de 30 heures.
5. BRI
Que signifie BRI ? Brigade de recherche et d’intervention, ou brigade antigang pour les initiés. Ainsi, le rôle d’un agent de la BRI consiste à organiser des recherches et des investigations en lien avec le crime organisé et le terrorisme. Perquisitions, saisies, écoutes téléphoniques, gardes à vue, négociations en situation de crise ou même assauts rythment le quotidien de cette fonction essentielle pour garantir la sécurité des populations.
Pour exercer ce métier, le sens de l’observation et l’esprit d’analyse sont tout aussi important que le courage et la résistance au stress. L’agent de la BRI doit également présenter une excellente condition physique.
Formation :
- Concours des métiers de gardien de la paix avec un diplôme de niveau bac ou concours des métiers d’officier de police avec un diplôme de niveau bac +3 ;
- Puis, après trois années d’expérience dans la police nationale, présentation aux épreuves de sélection de la BRI ;
- Enfin, après réussite des épreuves de sélection, inscription sur une liste nationale pendant 3 ans lors desquels le candidat pourra être recruté au sein de la BRI en fonction des places disponibles.
6. GIPN
Le GIPN, c’est le groupe d’intervention de la police nationale. Ce groupe rassemble des policiers d’élite, qui interviennent lors de situations à haut risque telles que des attentats terroristes, des prises d’otages, des mutineries ou des interpellations d’individus dangereux et armés. Pour mener à bien ses différentes missions, le GIPN est en réalité composé de plusieurs métiers avec une fonction bien spécifique. Par exemple, un agent du GIPN peut être un sniper, un expert du sport de combat, un spécialiste de la conduite de véhicules particuliers en situation de crise, un expert en négociation, etc.
Le policier du GIPN maîtrise un grand nombre de compétences telles que le maniement des armes, les techniques de combat, les méthodes d’hélitreuillage et d’héliportage ou même les techniques de descente en rappel. Son objectif ? être prêt à affronter tout type de situation !
Formation :
- Concours des métiers de gardien de la paix avec un diplôme de niveau bac ou concours des métiers d’officier de police avec un diplôme de niveau bac +3 ;
- Puis, après trois années de service effectif dans la police nationale, présentation aux épreuves de sélection du GIPN.
7. RAID
Voilà une autre unité d’élite au sein de la police nationale : le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, dissuasion). Le policier du RAID est avant tout une femme ou un homme de terrain, compétent pour lutter contre le grand banditisme et le terrorisme. L’agent du RAID peut également être sollicité pour maintenir l’ordre lors de grandes manifestations, libérer des otages ou maîtriser des individus particulièrement menaçants.
Un moral d’acier et une forme physique digne d’un vrai sportif sont de mise pour exercer ce métier. L’esprit d’équipe, le sens de l’engagement et la faculté à garder son sang-froid font également partie des qualités clés pour devenir policier du RAID.
Formation :
- Concours des métiers de gardien de la paix avec un diplôme de niveau bac ou concours des métiers d’officier de police avec un diplôme de niveau bac +3 ;
- Après trois ans de service dans la police nationale, dépôt d’un dossier de candidature pour rejoindre le RAID, suivant les critères d’entrée définis par le FIPN (Force d'Intervention de la Police Nationale) ;
- Après réussite des tests de sélection sous forme d’épreuves physiques et techniques, inscription sur la liste d’attente des candidats acceptés pour intégrer le RAID ;
- Lors de la prise de poste, formation initiale obligatoire puis période probatoire de six mois avant d’être titularisé comme agent du RAID.
8. DGSI
La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) offre un panel de plus de 150 métiers dans de multiples domaines. Parmi eux, le métier de policier de renseignement. La mission principale de cet agent, c’est de lutter contre le terrorisme. Cependant, contrairement à un policier du RAID ou du GIPN, son travail se concentre sur la recherche et l’analyse d’informations dans le cadre de différentes enquêtes.
La discrétion, les capacités d’analyse et l’esprit de synthèse sont les points forts du policier de renseignement qui travaille au sein de la DGSI. Cet agent doit également faire preuve d’une grande disponibilité et d’une certaine agilité pour s’adapter aux besoins de l’enquête.
Pour exercer ce métier, il faut tout d’abord rejoindre la police nationale. Plusieurs concours sont envisageables en fonction de votre niveau de diplôme. Le grade ainsi validé détermine votre niveau de responsabilités et de salaire.
Formation :
- 4 types de concours possibles : concours des métiers d’adjoint de sécurité sans condition de diplôme, concours des métiers de gardien de la paix avec un diplôme de niveau bac, concours des métiers d’officier de police avec un diplôme de niveau bac +3 ou concours des métiers de commissaire de police avec un diplôme de niveau bac +5 ;
- Examen devant un jury pour intégrer la DGSI ;
- Formation et stage internes pour devenir policier du renseignement au sein de la DGSI.
9. Technicien de la police scientifique
Le technicien de la police scientifique peut être rattaché à un laboratoire de la police scientifique, un service d’identité judiciaire, un service de police technique ou un service d’informatique et traces technologiques. L’étendue de ses missions peut sensiblement varier selon sa spécialisation. Cependant, son rôle consiste à réaliser des études et des analyses dans différents domaines tels que la balistique, la biologie, les explosifs ou encore les nouvelles technologies.
Ce métier suppose des connaissances scientifiques précises, un bon sens de l’observation et une rigueur sans faille.
Formation :
- Concours externe de technicien de la police scientifique avec un diplôme de niveau bac, idéalement un bac scientifique ou un bac STL (sciences et technologies de laboratoire), ou concours externe de technicien principal de la police scientifique avec un diplôme de niveau bac +2 ;
- Formation interne rémunérée.
10. Garde-champêtre
Le garde-champêtre joue un rôle clé auprès des populations en zone rurale. Aux côtés de la gendarmerie, il assure des missions de prévention et de surveillance pour garantir la sécurité des habitants et la préservation de l’environnement.
Le garde-champêtre se distingue par sa diplomatie, sa pédagogie et son sens du relationnel. De plus, cet amoureux de la nature connaît la réglementation sur le bout des doigts et sait faire preuve d’autorité lorsqu’il s’agit de sanctionner les personnes indélicates.
Formation :
- Concours externe de garde-champêtre, organisé par les centres de gestion (CDG), avec un diplôme de niveau 3 tels qu’un CAP ou un BEP ;
- Formation initiale d’application obligatoire puis stage avant titularisation.
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