Sécurité privée : 5 idées reçues qui ont la vie dure

"Je ne fais jamais de clichés, je ne suis pas une pellicule" scandait le rappeur Dany Dan dans le morceau Qu'est-ce qui fait marcher les sages ? des Sages Poètes de la rue. Rare sont ceux qui peuvent en dire autant, surtout lorsqu'on évoque les métiers de la sécurité privée, un secteur où les idées reçues persistent et freinent encore beaucoup de candidats.

Pour vous aider à y voir plus clair, on vous propose de déconstruire cinq préjugés tenaces et bien ancrés sur ce domaine en pleine expansion.

1. Des métiers réservés aux hommes

Les métiers de la sécurité ont longtemps été associés à la virilité, à la force physique et à l'autorité, des attributs traditionnellement perçus comme masculins, ce qui a contribué à faire de ce secteur un univers largement dominé par les hommes.

En l'absence de modèles féminins, les candidates ont toujours eu plus de mal à envisager une carrière dans ce domaine. Heureusement, les mentalités ont évolué, et même si les femmes restent encore minoritaires, la tendance est à une plus grande mixité, ce qui enrichit le métier et le rend accessible à toutes et à tous.

2. Il faut être physiquement imposant pour travailler dans la sécurité

Beaucoup pensent qu'il faut mesurer une certaine taille, avoir une corpulence imposante et, de préférence, pratiquer un sport de combat depuis un certain nombre d'années pour travailler de secteur, comme si la seule présence physique suffisait à garantir la sécurité des biens et des personnes. C'est complètement faux : le seul "muscle" que les recruteurs vous demanderont de développer, c'est votre cerveau !

En réalité, les métiers de la sécurité ont avant tout un rôle préventif. Ainsi, les employeurs ont plutôt tendance à valoriser l'intelligence émotionnelle et les qualités relationnelles des candidats car ils savent mieux que quiconque que la communication reste la meilleure arme pour désamorcer les conflits.

3. Les perspectives d'évolution sont limitées

Les possibilités d'évolution sont réelles dans ce domaine, qui laisse sa chance aux débutants, même s'il ne faudra pas seulement compter sur votre expérience, mais aussi sur la formation continue.

Outre l'accès à des fonctions managériales (chef d'équipe, responsable d'exploitation, directeur de site), un agent de sécurité peut par exemple évoluer vers de nombreuses spécialisations :

• La cynophilie
• La télésurveillance
• La protection rapprochée
• La sûreté aéroportuaire
• la sécurité incendie (SSIAP 1, 2 et 3)
• Le transport de fonds et la sécurité bancaire
• La cybersécurité .

4. Ce sont des métiers solitaires

Tout dépend du poste occupé et de l'environnement de travail dans lequel on exerce ! Il est vrai qu'un agent de sécurité chargé d'effectuer des rondes de nuit dans un entrepôt ne risque pas de croiser grand monde.

En revanche, de nombreux métiers de la sécurité privée impliquent des interactions quotidiennes, que ce soit avec le public, les clients ou les collègues avec qui vous partagerez bien plus que de simples informations.

Ces échanges enrichissants facilitent le bon déroulement des missions, renforcent la cohésion d'équipe et le sentiment d'utilité, tout en contribuant à l'attractivité du secteur.

5. Les salaires pratiqués sont faibles

Si certains postes débutants sont effectivement peu rémunérés, il serait injuste de généraliser cette idée à l'ensemble de la filière. Les salaires varient largement selon les fonctions, les spécialisations, la région d'exercice et le type de missions.

Certaines primes liées aux horaires décalés, au travail de nuit ou aux risques encourus, peuvent également augmenter la rémunération de base.

Par ailleurs, face à la demande croissante en sécurité privée, il n’est pas exclu que la tension sur le marché de l’emploi dans ce secteur ouvre la voie à des revalorisations salariales.

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