Formation sécurité : 28 avril 2024, zoom sur la journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail
Décidée à l’initiative du mouvement syndical, cette date du 28 avril marque chaque année la journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail. Elle est célébrée dans plus d'une centaine de pays depuis 1996. Focus sur cet évènement et ses objectifs pour l’avenir.
Quel est l'objectif de la journée mondiale santé et sécurité au travail (SST) ?
Les Nations Unies commémorent chaque année quelques 200 journées ou semaines internationales. Une occasion de mettre en lumière des thèmes importants et les objectifs visés par l’OMS. Cette journée permet d’informer le grand public sur les enjeux majeurs liés à la sécurité en milieu professionnel. Elle représente aussi une opportunité pour divers organismes publics et privés de mettre en place des activités de sensibilisation sur ce thème, de communiquer sur les moyens utilisés ou les ressources qui seraient nécessaires pour améliorer santé et sécurité en entreprise.
Le 28 avril est ainsi une occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale : plus de 2,5 millions de décès surviennent chaque année à cause d’accidents de travail, ou suite à des maladies professionnelles. A cela s’ajoute près de 375 000 millions d’accidents de travail non mortels dans le monde, avec des répercussions sur le temps de travail (source OIT – Organisation Internationale du Travail).
Depuis 2003, l’OIT prend part à cette campagne du 28 avril : cela permet de favoriser le dialogue social entre travailleurs, employeurs et gouvernements. Cette journée de commémoration permet d’honorer les travailleurs blessés et décédés, tout en mettant en avant les possibilités de réduire les risques dans le monde de l’emploi, notamment via la formation.
Quels sont les principaux risques professionnels actuels ?
Si les pays industrialisés observent une baisse du nombre d’accidents du travail, les pays en développement connaissent en revanche la tendance inverse. Certains secteurs s’avèrent particulièrement dangereux, comme la construction ou les filières d’extraction de ressources naturelles, avec une exposition accrue aux chutes ou aux chocs. Avec le développement de nouvelles technologies et les changements d’organisation, de nouveaux risques émergent :
- Les processus et manipulations entourant les technologies récentes, par exemple les nanotechnologies
- L’évolution des conditions de travail (réduction des effectifs, charge de travail plus intense, tâches répétitives, etc.)
- L’essor de nouvelles façons de travailler telles que le freelancing, les missions de courte durée ou l’externalisation des compétences.
Ces différentes évolutions peuvent augmenter certains risques comme les maux de dos, les troubles articulaires ou encore le stress au travail : autant de facteurs à étudier et à prendre en compte, pour favoriser sécurité et bien-être au sein de toutes les filières professionnelles.
Chaque 28 avril est commémoré en mettent en avant un sujet d’actualité : pour 2024, la communication sera axée sur le changement climatique et ses conséquences sur la sécurité et la santé au travail. Parmi ces nouveaux risques professionnels se trouvent la pollution, les changements météorologiques accentués, la propagation de certaines maladies, l’usage de nouvelles substances chimiques, etc. Autant de domaines sur lesquels il va être crucial de travailler et développer des solutions.
Quelles initiatives et quelles formations autour de la sécurité au travail ?
Ce 28 avril a pour but de valoriser une culture de la sécurité et de la santé au travail, en encourageant aussi les entreprises à prendre leurs responsabilités en matière de prévention des blessures et maladies provoquées par le travail. L’OMS se charge de définir un certain nombre de services de prévention et de santé au travail, que chaque pays doit respecter. L’Organisation met par exemple en place des actions autour de l’amélioration de la surveillance et de l’évaluation de la santé au travail. L’élaboration d’une base de données propre à chaque pays permettra aussi de mieux cibler les initiatives en lien avec la santé au travail, ainsi que les plans d’action à l’échelle nationale.
La journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail concerne une centaine de pays : ceux-ci organisent, chacun à leur niveau, des activités ou des manifestations afin de mieux faire connaître les mesures de protection au travail. Les entreprises sont gagnantes à apporter leur contribution à cette journée internationale et à développer leur culture SST : il s’agit d’un moyen de favoriser la communication avec les employés sur ce sujet, de mieux anticiper les risques et proposer des solutions au plus près des besoins.
Cette journée dédiée est aussi l’occasion de valoriser les formations liées à la prévention des risques de maladies professionnelles et d'accidents du travail. En informant ses salariés et en s’assurant qu’ils connaissent les bons gestes, une entreprise réduit à la fois les arrêts de travail et le turn over dans les équipes : une option devenue incontournable dans les secteurs fortement soumis aux risques professionnels, où les employés doivent se sentir protégés et encadrés.
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