Etudes supérieures en Europe : de la gratuité à plus de 11 000 euros

De la gratuité à plus de 2000 euros annuels, le coût des études supérieures fait le grand écart selon le pays européen dans lequel on est scolarisé. Au-delà des différences entre pays, les deux cartes révèlent également une inégalité de coût entre le 1er cycle de licence (cartographie de gauche) et le 2ème cycle de master (cartographie de droite). Ainsi, pour une région comme l’Ecosse, les frais d’inscription peuvent passer de la gratuité au prix fort. Pour être certain de ne pas vous ruiner, les pays nordiques et certains pays de l’Est restent alors la meilleure option.
Droits d’inscriptions et bourses étudiantes : un joyeux embrouillamini
Si les étudiants européens ne sont pas tous égaux devant l’accès aux études supérieures, c’est en partie dû aux frais d’inscription mais également aux différences des aides accordées. Une enquête comparative du réseau Eurydice (réseau spécialisé de l’Union européenne dans les politiques éducatives) datant d’octobre 2014, pointait déjà du doigt ces inégalités flagrantes. L’étude couvrait 33 pays et comparait les droits d’inscription et les aides étudiantes dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Et les résultats sont édifiants ! L’Europe est un véritable méli-mélo de frais de scolarités exorbitants côtoyant des inscriptions aux prix symboliques. Il en est de même pour les bourses qui peuvent extrêmement généreuses comme inexistantes, attribuées au mérite comme allouées à tous sans critères de distinction. Entre les deux, la France pratique quant à elle des frais peu élevés (184 euros en 1er cycle, 256 euros en 2ème cycle) et accordent des bourses allant de 1 008 euros (échelon 0 bis) à 5 545 euros (échelon 4) selon le barème 2015-2016. Une infographie de L’Etudiant.fr, reprenant les principales informations de l’enquête Eurydice, offre un tour d’horizon des pratiques tarifaires. Quel est le meilleur système ? Difficile à dire…
A quand une Europe des études supérieures ?
Alors que la Commission européenne demande aux États européens de moderniser leur enseignement supérieur, l’enjeu ne serait-il pas l’harmonisation des frais universitaires ? Au-delà du système LMD (licence-master-doctorat) et des échanges Erasmus, l’Europe des études supérieures a encore beaucoup de chemin à faire.