Dirigeants et syndicats font leurs propositions pour l'emploi
Quelle politique pour soutenir l'emploi en France ? Plusieurs propositions ont déjà été formulées par le gouvernement avant le prochain sommet sur l'emploi le 18 janvier prochain. Parmi elles, la très controversée TVA sociale. En allégeant les charges qui pèsent sur les entreprises, cette mesure doit les rendre plus compétitives et ainsi faciliter l'exportation de leurs produits. Pour les syndicats, elle s'apparente plutôt à un énième plan de rigueur visant à faire supporter le poids de la dette par les Français.
Autre proposition qui divise les partenaires sociaux : le pacte de compétitivité-emploi. En clair : aménager le temps de travail des salariés en fonction de la production ou de la situation économique. Plus flexibles, les employés auraient la garantie de l'emploi mais en contrepartie, ils subiront une perte de salaire liée à l'aménagement de leur temps de travail. Pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, cette mesure s'apparente à du "dumping social". Et d'expliquer : "d'accord pour parler chômage partiel, formation des chômeurs, sous-traitant, mais si on nous interroge sur la TVA sociale ou les accords de compétitivité-emploi, c'est non !".
La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a elle aussi rendu ses propositions pour l'emploi. Certaines font directement écho aux propositions du gouvernement. Ses idées phares doivent notamment "favoriser la reconversion des demandeurs d'emploi vers les offres d'emploi non pourvus, maintenir les emplois dans les entreprises fragilisées, ouvrir le marché du travail aux jeunes et le fluidifier pour les seniors".
Parmi ses principales propositions : le versement d'une prime de 1200 euros aux salariés à l'issue de leur période d'essai pour toute reprise d'un emploi en CDI ayant fait l'objet d'une offre régulièrement déposée au Pôle-Emploi depuis plus d'un an. Une autre mesure, peu critiquée par les syndicats et mise en avant par le gouvernement, faciliterait le recours au chômage partiel. Les allocations spécifiques de chômage partiel seraient ainsi versées par l'Etat, les entreprises, en situation financière délicate, n'étant plus tenues de faire l'avance de trésorerie.