Comment devenir traducteur : formation, métier, salaire

Le traducteur est chargé de traduire des textes d'une langue étrangère vers sa langue maternelle en veillant à ce qu’ils soient aussi fidèles que possible aux œuvres originales. Sur le fond comme sur la forme, une bonne traduction se doit de respecter toute la subtilité d’un texte ou d’une conversation. Un travail minutieux que seule une personne bilingue dotée de réelles compétences linguistiques pourra effectuer efficacement.
Quels sont les métiers de la traduction ?
Le milieu de la traduction est vaste et un traducteur peut se spécialiser dans une grande variété de domaines :
- le traducteur audiovisuel est chargé de réaliser le sous-titrage ou le doublage de films, séries et autres émissions télévisuelles ou de radio. Le monde des jeux vidéo fait également régulièrement appel à des traducteurs professionnels.
- Le traducteur littéraire est un auteur à part entière qui touche des droits sur les ventes de l'œuvre traduite. Il peut s'agir de romans, de nouvelles, de recueils de poésie ou encore des articles de presse.
- le traducteur technique est spécialisé dans un secteur d'activité, il en maîtrise l'univers, les codes et le vocabulaire. Informatique, secteur médical ou juridique sont autant de secteurs porteurs pour les traducteurs dotés d'une expertise dans un domaine précis.
- Le traducteur assermenté quant à lui bénéficie d’une spécialité juridique, il travaille pour la gendarmerie ou la police et effectue entre autres la traduction de documents juridiques.
- le traducteur dit localisateur, est spécialisé dans le numérique, il traduit des logiciels, des sites web ou des applications mobiles pour les adapter aux contraintes et à la culture des pays auxquels ils s'adressent.
Quelles sont les qualités requises pour devenir traducteur ?
- La principale qualité à développer pour exercer le métier de traducteur demeure incontestablement la maîtrise des langues afin de combiner efficacité, productivité et fidélité du texte original.
- La traduction est une gymnastique pour l’esprit, et un traducteur se doit d’être aussi précis et rigoureux que possible pour respecter l’esprit original d’un texte. Un simple mot mal traduit et c’est tout le sens d’un message qui peut s’effondrer !
- Le traducteur doit faire preuve de créativité et d'imagination pour arriver à traduire l'intraduisible tels que des jeux de mots ou bien des termes qui n’ont pas d’équivalent dans une autre langue.
- La maîtrise des outils informatiques est nécessaire car le traducteur est non seulement amené à travailler sur des logiciels bureautiques de base tels que Word, Google Docs ou LibreOffice, mais également se familiariser de plus en plus avec les logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO).
Combien de langues un traducteur doit-il maîtriser ?
Un traducteur doit avant tout miser sur ses compétences linguistiques pour décrocher des missions ou un emploi. La maîtrise d'au moins une langue étrangère en plus de sa langue maternelle est le minimum recommandée pour exercer ce métier. Si l’anglais, l’espagnol ou le mandarin sont des langues dont la maîtrise peut ouvrir un certain nombre d’opportunités professionnelles, il peut également s’avérer judicieux d’apprendre des langues plus rares (mais néanmoins recherchées) pour se démarquer de la concurrence. Un traducteur ou une traductrice devra de toute évidence avoir une parfaite connaissance de sa langue maternelle puisque c’est majoritairement dans cette langue qu’il sera en charge de retranscrire tout l’esprit d’un texte, sans jamais le dénaturer.
Quelles études pour devenir traducteur ?
Une formation linguistique est bien entendu la voie idéale pour occuper un poste de traducteur-interprète. Parmi les différents cursus universitaires, la licence LEA (Langues Etrangères Appliquées) et la licence LLCE (Langue, Littérature et Civilisation Etrangère) apparaissent comme des choix de parcours pertinents pour se professionnaliser dans le domaine de la traduction.
Il peut être intéressant de poursuivre par un Master 2 (bac+5) afin de peaufiner ses compétences linguistiques. Certains étudiants font le choix d'intégrer une autre filière en parallèle afin de se spécialiser dans un domaine spécifique. Les personnes qui en ont la possibilité peuvent faire le choix d’étudier, de travailler ou de séjourner à l’étranger afin de mieux s’imprégner de la langue étudiée pour pouvoir progresser plus rapidement.
Hormis la Licence ou le Master Langues Étrangères Appliquées, les aspirants traducteurs peuvent se tourner vers des écoles spécialisées. Ces cursus vous permettront de décrocher un Master Recherche ou encore un Doctorat en traductologie. Parmi les écoles de traduction les plus réputées, on peut citer :
- L’ESIT (École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs)
- L’ESTRIT (École Supérieure de Traductions et Relations Internationales à Lyon)
- L’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétation et de Traduction)
Plus que les diplômes et la formation suivie, c'est avant tout vos compétences linguistiques et votre capacité à retranscrire un texte de façon la plus fidèle qui soit qui vous permettront d'occuper un emploi de traducteur, que cela soit en tant que freelance ou en tant que salarié dans une entreprise.
Quelle formation continue pour se reconvertir vers le métier de traducteur ?
Pas de secrets pour devenir traducteur dans le cadre d'une reconversion : les parcours sont souvent les mêmes que ceux empruntés par les jeunes en formation initiale. La formation continue permet également aux traducteurs déjà en activité de monter en compétences tout au long de leur carrière, ce qui ne manquera pas d'accroître leurs opportunités professionnelles.
Quelle évolution pour un traducteur ?
Plusieurs possibilités sont ouvertes aux traducteurs qui souhaiteraient se spécialiser ou évoluer professionnellement :
- devenir réviseur
- devenir chargé de projet de traduction
- devenir terminologue
- devenir traducteur assermenté
- devenir interprète de conférences.
De nombreux traducteurs exercent une seconde activité en parallèle, souvent en lien avec la rédaction et la communication.
Quel salaire pour un traducteur ?
C'est le grand écart du côté des rémunérations puisque le salaire dépendra du statut (traducteur indépendant ou salarié), de la spécialisation choisie, et bien sûr de l'expérience professionnelle. Un traducteur débutant gagne en moyenne entre 1600 euros et 2000 euros brut par mois. En fin de carrière, la rémunération peut monter jusqu'à 3000 euros brut mensuel.
Quels sont les débouchés pour les traducteurs ?
Il n'est pas toujours évident de trouver une emploi dans le domaine de la traduction. La plupart des traducteurs exercent ce métier avec le statut de freelance.
Voici quelques exemples de structures susceptibles de faire appel à des traducteurs indépendants ou salariés :
- les agences de traduction
- les sociétés de production
- les maisons d'édition
- les organisations internationales
- les ministères.
Quelle est la différence entre un traducteur et un interprète ?
Le métier de traducteur est parfois confondu avec celui d’interprète, la principale différence étant que les interprètes se consacrent majoritairement à la traduction de discours oral. Un exemple parlant est le monde de la diplomatie qui sollicite constamment des interprètes pour que les politiciens et autres diplomates puissent échanger et se faire parfaitement comprendre par leurs différents interlocuteurs.
Quel est l'impact de l'intelligence artificielle sur le métier de traducteur ?
Les traducteurs ont déjà pris l'habitude de travailler avec l'intelligence artificielle (I.A) sans forcément toujours s'en rendre compte. Les outils de traduction automatique deviennent de plus en plus performants au fil des avancées technologiques, faisant évoluer le rôle des traducteurs. Si les performances de ces outils s'améliorent d'année en année, fournissant des textes de plus en plus qualitatifs, les traducteurs doivent acquérir des compétences complémentaires pour en tirer pleinement parti. Loin de remplacer totalement l'humain, l'.I.A offre la possibilité aux traducteurs de se voir comme des facilitateurs capables de faire cohabiter la réflexion humaine et l'efficacité technologique.
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