Comment se reconvertir vers le métier de monteur vidéo

Le montage vidéo offre de belles perspectives pour débuter une nouvelle carrière.
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Par Istvan Drouyer
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Le monteur vidéo récupère les rushes, c'est-à-dire les images brutes d'un projet audiovisuel, les trie et les assemble pour créer un produit final cohérent, en adéquation avec les intentions du réalisateur, que ce soit sur le plan artistique, technique ou narratif.

Pourquoi choisir le métier de monteur vidéo pour sa reconversion ?

  • Un métier créatif : vous avez le sens de l'imagination, mais aussi celui du rythme et de la narration ? Le montage vidéo vous permet d'exploiter pleinement ces compétences pour transformer des images brutes en histoires captivantes.
  • un métier en forte demande : l'engouement pour le contenu vidéo ne faiblit pas, bien au contraire : c'est le format privilégié pour s'informer, se divertir et partager des expériences. Les réseaux sociaux et des plateformes de streaming comme YouTube ou Twitch comptent de plus en plus de créateurs de contenus ayant besoin de s'entourer de monteurs qualifiés.
  • La diversité des projets : peu de monteurs vidéo peuvent se targuer d'exercer dans le secteur du cinéma. En revanche, le métier offre une multitude d'opportunités dans des domaines variés : publicité, événementiel, documentaires, reportages, clips musicaux...  le monteur vidéo peut intervenir sur des projets et des formats très différents !
  • Se lancer à son compte : devenir monteur vidéo freelance vous libère de toute contrainte géographique et vous offre une grande liberté, aussi bien dans le choix de vos projets que dans l’organisation de vos horaires.

Quelles sont les compétences requises pour réussir sa reconversion de monteur vidéo ?

  • La maîtrise des logiciels de montage vidéo comme Adobe Premiere Pro, Final Cut Pro X ou  Sony Vegas Pro. Le choix du logiciel de montage dépend des besoins du projet et de vos préférences personnelles.
  • Des connaissances en intelligence artificielle : l'IA s'invite dans toutes les disciplines, le montage vidéo ne déroge pas à la règle. Que ce soit pour gagner du temps lors du dérushage, identifier les séquences les plus pertinentes, ou automatiser certaines tâches répétitives comme l'ajout de sous-titres, ces outils puissants peuvent vous aider à vous concentrer sur la partie créative du métier de monteur.
  • Une bonne gestion du stress et une capacité à travailler sous pression : les délais sont parfois serrés pour finaliser un projet en temps et en heure sans sacrifier la qualité.
  • Le sens de l'imagination : la créativité fait partie des qualités essentielles pour imaginer la meilleure façon de raconter une histoire
  • Être force de proposition : le montage vidéo demande de faire des choix constamment, que ce soit pour couper une séquence au bon moment, choisir un effet sonore, une musique qui souligne parfaitement l’émotion de la scène ou ajuster une transition visuelle.
  • Un bon esprit d'équipe : le monteur vidéo travaille souvent en collaboration avec un réalisateur avec qui il devra s'accorder et échanger, parfois pendant de longues heures, afin de livrer un projet conforme à sa vision artistique et ses intentions.
  • Une grande patience : il n'est pas rare de devoir visionner plusieurs dizaines d'heures de rushes pour au final, ne conserver que quelques minutes de séquences. Ce travail minutieux demande de la persévérance et une attention constante aux détails.

Quelle formation pour se reconvertir vers le métier de monteur vidéo ?

Il n'existe pas de parcours type pour devenir monteur vidéo dans le cadre d'une reconversion. Un diplôme de niveau bac+2 dans le domaine de l'audiovisuel est toutefois recommandé pour rester compétitif sur le marché. Les écoles de cinéma font partie des cursus possibles, mais bien d'autres options, moins onéreuses, sont à envisager pour se professionnaliser dans le montage vidéo.

Exemple de formations :

  • Titre professionnel monteur audiovisuel
  • BTS Métiers de l'audiovisuel
  • Licence Arts du spectacle - parcours cinéma
  • Bachelor ou Licence Pro spécialisé dans l'audiovisuel

Des bases théoriques sont indispensables pour apprendre les bases du montage et éviter les erreurs les plus grossières, mais pour aiguiser votre œil et améliorer votre maîtrise des outils informatiques, vous devrez très vite passer à la pratique. C’est pourquoi la formation en alternance ou en stage constitue un équilibre idéal entre apprentissage théorique et mise en pratique concrète.

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Quel salaire pour un monteur vidéo ?

L'expérience, le statut professionnel (intermittent du spectacle, salarié, freelance), la région d'exercice et le type d'employeur constituent les principaux facteurs qui influencent la rémunération du monteur vidéo. Celle-ci est généralement comprise entre 1 800 et 2 200 euros pour un monteur vidéo débutant. Avec l'expérience, le salaire d'un monteur vidéo peut atteindre 2500 euros et dépasser les 3 000 euros pour les mieux lotis.

Quelle évolution possible pour un monteur vidéo ?

Pour tous ceux qui ont démarré leur carrière en tant qu'assistant monteur, le poste de monteur vidéo constitue déjà une évolution professionnelle en soi. En poursuivant cette progression, il est possible d'accéder au métier de chef monteur, un rôle impliquant davantage de responsabilités techniques et artistiques.

Une manière d'évoluer consister à se spécialiser dans un domaine précis, comme les effets spéciaux, en devenant par exemple monteur truquiste. D’autres préféreront élargir leur champ d’action et se tourner vers la réalisation, la production ou encore la direction artistique.

Comment financer sa reconversion de monteur vidéo ?

Changer de métier a un coût, qui peut être atténué ou même supprimé grâce aux dispositifs suivants :

  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) peut contribuer au financement de votre formation de monteur vidéo à condition que celle-ci soit bien éligible au dispositif.
  • L'Aide Individuelle à la Formation (AIF) : il s'agit d'une aide financière versée par France Travail aux demandeurs d'emploi dont le projet professionnel a été validé par un conseiller.
  • Le Projet de Transition Professionnelle (PTP) : aussi appelé CPF de transition, ce dispositif permet aux salariés de se former en vue d'un changement de métier tout en conservant leur rémunération.
  • Les aides régionales : selon les régions et la nature des projets, certaines collectivités proposent des soutiens financiers pour accompagner les actifs dans la concrétisation de leur projet professionnel.

©Gorodenkoff- stock.adobe.com

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