Les grandes écoles s'ouvrent à la diversité des profils

Passer par une classe préparatoire n'est plus le passage obligé pour réussir les concours d'entrée aux grandes écoles. Aujourd'hui, seulement 38,5 % de leurs étudiants sont issus des classes préparatoires d'après l'enquête de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE). Les profils des étudiants se diversifient à mesure que les écoles élargissent leurs voies d'accès à d'autres formations que la prépa comme l'université, le BTS, le DUT...
Mis à jour le , publié en mars 2012
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Par Flavien Chantrel
Doctorat

Ces dernières années, l'offre de formation en cinq années post-bac s'est considérablement développée avec les Insa (Institut national des sciences appliquées), universités de technologies (UT) et ENI (écoles nationales d'ingénieurs) qui proposent quelques 8000 places. Dans les écoles de commerce et de management, c'est surtout au niveau des admissions à Bac +2 et Bac +3 via les IUT et BTS que l'offre s'est élargie. La prépa aux concours n'est donc plus le seul moyen d'accéder aux écoles prestigieuses. 

Les voies parallèles se multiplient
L'accès à ces écoles s'est même profondément modifié ces dernières années. Au final, 45,44% des étudiants sont entrés dans les écoles de la CGE par des voies parallèles, des "passerelles". Parmi eux, près de 30% sont entrés avec des niveaux de L1 à L3, c'est-à-dire DUT, BTS, Licences, et autres formations Bac+2 et Bac+3... 2,42% y ont accédé avec un Master 1 ou Master 2. On trouve également beaucoup d'étudiants titulaires d'un Bachelor étranger (5% en 2010) ou d'origine étrangère (8,3%).

Le DUT, nouvelle prépa ?
Toutes grandes écoles confondues, les élèves issus de l'université représentent 10,7% des effectifs (cumul de différents niveaux), ceux de BTS, 5,56%, et les DUT représentent 10,59% de la totalité des effectifs. "Le DUT est devenu une prépa", résume le délégué général de la CGE Pierre Aliphat au journal le Figaro. Effectivement, les formations en deux ans post-bac, destinées à favoriser une entrée directe dans la vie active, remplissent également un rôle de prépa aux concours des grandes écoles. De plus, elles permettent au jeune d'obtenir un diplôme intermédiaire contrairement aux prépas, qui peut s'avérer utile en cas d'échec au concours.

La diversité indispensable
Pour remplir leurs promotions, beaucoup de Grandes Ecoles s'ouvrent toujours un peu plus " socialement ". Une démarche nécessaire notamment pour les écoles d'ingénieurs, qui cherchent une solution au déficit de 300.000 ingénieurs annoncé en Europe de l'Ouest. Chaque année, environ 4000 places restent vacantes dans les écoles  d'ingénieurs selon la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), alors même que la profession est déjà pénurique.
Et cette mixité constitue un enrichissement certain pour les élèves des grandes écoles, régulièrement amenés à travailler en groupe et à échanger.

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