Les diplômés s'en sortent mieux face à la crise

Quitter l'école sans diplôme n'est pas sans conséquence puisque la majorité des personnes concernées sont aujourd'hui sans emploi. Un écart qui ne cesse de se creuser en temps de crise d'après les résultats d'une enquête réalisée par l'OCDE.
Mis à jour le , publié en juillet 2013
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Par dlardais
GD Diplome

Dans son rapport "Regards sur l'éducation 2013", l'organisation de coopération et de développement économiques sur l'éducation (OCDE), dresse l'état des lieux de l'éducation dans les 34 pays membres. Les résultats montrent bien que l'instruction est la meilleure arme anti-chômage surtout en temps de crise. Dans un système qui sur-valorise le diplôme par rapport à l'expérience professionnelle, "il est plus important que jamais de quitter l'école avec un bon niveau de qualification", souligne Angel Gurria, Secrétaire général de l'OCDE.
Selon le rapport, les jeunes sans diplôme âgés de 25 à 29 ans sont en effet 22,3% à pointer au chômage, contre 12,3% pour les titulaires du bac et 5% pour les diplômés du supérieur. Entre 2008 et 2011, le chômage des travailleurs non-qualifiés a évolué plus vite que celui des diplômés (4% contre 1.5%). La crise ne joue donc pas en faveur de l'éducation puisque les investissements dans ce secteur ont encore baissé.

Des réductions de budget dans l'éducation
Pour faire face aux problèmes d'insertion des jeunes, l'OCDE voudrait que les pays membres améliorent les programmes de formation professionnelle et prennent ainsi "des mesures pour réduire le taux d'abandon scolaire, éviter les redoublements et donner une seconde chance aux jeunes". Mais la crise a "mis un terme à la hausse tendancielle des investissements dans l'éducation" selon l'étude. La part des fonds publics dans le financement des établissements supérieurs ne cesse de diminuer : de 77% en 1995, elle est passée à 71 % en 2005 et 68% en 2010.
 
Difficile de reprendre ses études
Chaque année, beaucoup de jeunes sortent sans qualification du système scolaire. Ils sont alors les premières victimes des difficultés d'insertion professionnelle et du chômage. Et selon l'étude, il est plus difficile en France de reprendre ses études après avoir quitté l'école que dans les autres pays de l'OCDE. Les jeunes au chômage (22%) sont en effet plus nombreux que dans le reste des pays de l'OCDE (14%). Seulement 1% des jeunes français sans qualification âgés de 25 à 29 ans sont en formation contre 10% dans d'autres pays comme l'Allemagne.

Le diplôme, un remède en faveur de la santé
Selon l'enquête, les titulaires de diplômes de l'enseignement supérieur sont moins touchés par le chômage en période de crise, ils fument moins et ils ont moins de chances de devenir obèses. En revanche, ceux qui se sont arrêtés au secondaire sont plus susceptibles d'être concernés. Dans les pays de l'OCDE, 30% des adultes fument tous les jours et ce taux grimpe à 37% chez ceux qui se sont arrêtés au secondaire. Sans oublier que le diplôme favorise l'emploi avec des salaires plus élevés, permettant ainsi de bénéficier de soins de meilleure qualité.
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