L'apprentissage pas assez adapté aux besoins des PME
Les résultats d'une enquête de l'Ifop et Agefa PME sur la formation en alternance dévoilent que l'image de l'apprentissage progresse auprès des dirigeants de PME et des enseignants du secondaire.

Dans un sondage, l'Ifop et Agefa PME ont interrogé des enseignants du secondaire, du supérieur et des dirigeants de PME sur ce qu'ils pensent du rapprochement école-entreprise, de l'apprentissage et de l'enseignement professionnel. Et sur ce point, les chefs d'entreprises et une partie des enseignants sont d'accord sur le besoin de développer cette voie d'étude et de créer davantage de passerelles pour y arriver.
La plupart des patrons et des enseignants reconnaissent qu'il est nécessaire de rapprocher les écoles et les entreprises. Trois chefs d'entreprises sur quatre estiment que le système scolaire prépare mal les élèves au monde du travail. Pour la majorité des enseignants et des dirigeants de PME, il faut parler de l'entreprise aux élèves des collèges et lycées, car "c'est un plus pour leur avenir professionnel". Ils soutiennent donc pleinement les propositions des Assises de l'entrepreneuriat car toutes ces mesures pourront avoir "un réel impact sur la compréhension de problématiques de l'entreprise" : création de mini entreprises dans les écoles, mise en place de stages, découverte des métiers, cours sur l'entreprise. 60 % des dirigeants et 70 % des enseignants appuient même l'idée d'un système d'échange tel qu'un "Erasmus de l'apprentissage".
Même si l'image de l'apprentissage est contrastée, l'intérêt des entreprises pour cette voie ne cesse de croître chaque année. En 2013, 54% des PME ont ou vont recourir à des jeunes en contrat d'apprentissage. Pour 71% des dirigeants d'entreprises, l'apprentissage est une solution intéressante pour leur société. 92% pensent même qu'ils devraient être consultés pour ce qui est des programmes de l'enseignement professionnel (CAP, BEP, Bac pro). "Une meilleure adaptation de la formation des apprentis aux besoins des entreprises" et "une pérennisation des incitations financières et sociales" leur permettrait surtout d'en prendre plus souvent.
Du côté des enseignants, seuls 14% estiment que l'enseignement doit en priorité "préparer les élèves à la vie professionnelle". Pour près de la moitié (45%), il doit apporter en priorité "des connaissances de base et une bonne culture générale", pour 31% "développer l'esprit critique" des élèves et pour 10% leur "apprendre à vivre en société". Beaucoup ont des préjugés sur l'enseignement professionnel. Toutefois, plus de neuf enseignants sur 10 pensent que l'un des principaux freins à l'orientation des élèves à l'apprentissage, est l'attitude des parents. La plupart n'ont "pas envie que leurs enfants suivent une formation en apprentissage".
> Enquête réalisée par téléphone du 5 au 10 juin auprès de 410 dirigeants d'entreprises de 10 à 499 salariés et en ligne du 7 au 11 juin auprès de 600 enseignants exerçant dans l'enseignement secondaire et supérieur (méthode de quotas).
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