Grandes écoles : les cours en ligne gratuits se développent en France

"Mettre à disposition le meilleur enseignement au monde gratuitement pour toute personne qui le recherche", c'est l'objectif de la plateforme internationale Coursera, qui propose aux étudiants du monde entier de suivre les cours des plus grandes universités en ligne, gratuitement. En annonçant qu'elle rejoint à son tour la plateforme, l'École Polytechnique de Paris-Saclay ouvre encore un peu plus la voie aux MOOC - les Massively Open Online courses - en France...
Mis à jour le , publié en mars 2013
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Par L'équipe MaFormation
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Venu des Etats-Unis, les Massively Open Online courses ou MOOC (cours en ligne massivement ouverts), semblent se développer à vitesse grand V. edX, Coursera, Canvas, Udacity, Udemy... Plusieurs plateformes prônant différents modèles existent déjà aux Etas-Unis et en Europe. 
Loin d'être de simples vitrines, elles proposent de suivre en ligne et gratuitement les cours de prestigieuses universités du monde entier comme Berkeley, Harvard, le MIT, l'Université de Toronto, l'Université de Melbourne, l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse (EPFL), Stanford... Une opportunité pour des millions d'étudiants qui n'auront jamais de quoi se payer les frais d'inscription astronomiques de certaines de ces écoles.

Quel est le principe du MOOC ?
Les MOOC ou CELMO (cours en ligne massivement ouverts) sont des cours complets, ouverts à tous et accessibles gratuitement. Supports pédagogiques, vidéos, travaux à rendre, forums de discussion, échanges et interactions, contrôles continus et examens, tout y est... Et ce entièrement gratuitement. Seules les certifications associées aux cours sont payantes.
Mais alors, quel intérêt pour les grandes universités de proposer des cours gratuits en ligne qu'elles facturent à un prix plutôt élevé à la crème des étudiants ? "La création de MOOC est réservée à de grands établissements qui inventent ainsi de nouveaux business models : l'enseignement est gratuit à l'entrée mais payant à la sortie, lorsqu'il faut délivrer un diplôme ou un certificat à ceux qui ont suivi gratuitement les cours en ligne" répond Jean-François Fiorina, le directeur adjoint du groupe Grenoble École de management, interviewé sur Le Monde. Et les MOOC n'ont pas vocation à remplacer les cours, mais plutôt à proposer des supports pédagogiques, à l'instar des manuels. 

Un premier MOOC francophone à l'essai
Le 18 octobre 2012, deux écoles françaises, Télécom Bretagne et l'Ecole Centrale de Nantes, ont également lancé le premier MOOC francophone. Baptisé "itypa" (" Internet, Tout Y est Pour Apprendre ") et d'une durée de 10 semaines, il a souhaité répondre à une thématique précise : "Comment apprendre en ligne ?". "Notre objectif est de tester la pertinence et la viabilité de cette formule dans le monde francophone" expliquaient les protagonistes au lancement du projet. Les jeunes français sont en effet un peu plus frileux que leurs cousins anglo-saxons et n'ont pas encore l'habitude du cours participatif. 
Pour Morgan Magnin enseignant chercheur à l'Ecole Centrale de Nantes, il s'agit "d'une part de montrer que des cours en ligne peuvent être montés facilement et que par ailleurs, les francophones peuvent occuper une place certaine dans la dynamique mondiale qui était jusqu'alors anglophone".

A la rentrée 2013, l'Ecole Polytechnique aura son espace sur la plateforme Coursera à côté de grandes universités américaines. Le campus de Paris-Saclay est la première école française à proposer des cours sur la plateforme qui compte quelque 2,7 millions d'utilisateurs. Trois cours de mathématiques, mathématiques appliqués et informatique seront au programme.

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