Ces dispositifs peu efficaces pour l'emploi des jeunes

L'apprentissage toujours dénigré en France
L'enseignement professionnel en France est également critiqué par le CAE. Alors qu'en Allemagne la moitié des jeunes opte pour cette filière, elle ne concentre qu'un quart des jeunes Français. Surtout, l'apprentissage concerne de plus en plus des diplômés alors qu'il devrait s'adresser aux jeunes sans diplôme, selon les économistes. "Pour améliorer la formation des jeunes en difficulté", les auteurs estiment qu'il faut notamment rééquilibrer "les dépenses pour l'apprentissage en faveur des jeunes non diplômés, notamment en modifiant les règles d'affectation hors quota de la taxe d'apprentissage ; minimiser le poids des matières générales dans la certification des compétences générales".
Accorder une attention à l'emploi des jeunes
Les contrats de génération, qui visent à maintenir l'emploi des seniors en favorisant l'insertion des jeunes sur le marché du travail, sont également critiqués par les économistes du CAE. Selon eux, il est nécessaire de "cibler les contrats de génération sur les rémunérations inférieures à 1,6 fois le SMIC pour l'emploi des jeunes en CDI. Ainsi l'aide de 4.000 euros bénéficiera en priorité à l'embauche (actuellement très difficile) de jeunes peu qualifiés en CDI, en plus du maintien dans l'emploi d'un senior". Cela permettrait d'économiser 500 millions d'euros qui devront aller renforcer l'emploi des jeunes les moins diplômés en agissant en partenariat avec les missions locales notamment.
Et les auteurs de conclure : "l'emploi des jeunes peu qualifiés en France est un sujet trop lourd pour ne pas lui accorder une attention spécifique en matière d'accompagnement, de formation qualifiante et de coût du travail".