7 métiers pour travailler dans le secteur funéraire

Vous considérez que la mort ne doit pas être un sujet tabou et qu'elle fait partie intégrante de la vie ? Vous êtes à la recherche d'un domaine porteur où vos qualités humaines seront reconnues à leur juste valeur ? Et si vous envisagiez le secteur du funéraire pour votre reconversion professionnelle ?
Mis à jour le , publié en mai 2023
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Par Istvan Drouyer

Le secteur funéraire englobe l'ensemble des activités liées à l'organisation des obsèques. Il rassemble une grande diversité de métiers axés autour de trois principaux services : les pompes funèbres, les services de marbrerie et les soins apportés aux défunts.

Avec plus de 600 000 décès par an en France selon l'INSEE et un vieillissement de la population qui s'accentue, le secteur funéraire joue un rôle essentiel dans notre société. Alors que la mort reste encore un tabou dans de nombreuses cultures, les métiers du funéraire offrent des perspectives de carrière intéressantes pour toutes celles et ceux qui souhaitent accompagner les familles endeuillées dans ces moments difficiles.

Les qualités requises pour travailler dans le secteur funéraire sont avant tout humaines. Les personnes en contact avec les proches du défunt doivent s'illustrer par leur sens de l'écoute, leur empathie, leur discrétion et leur bienveillance. Il faut aussi avoir un moral d'acier quand on exerce dans ce domaine, car les métiers du funéraire peuvent être éprouvants sur le plan émotionnel.

Les employés du funéraire doivent également faire preuve d'un grand sens de l'organisation et d'une extrême rigueur pour respecter les nombreuses normes et réglementations en vigueur. Le secteur n’échappe pas à la digitalisation, la maîtrise des outils informatiques et l’adaptation aux évolutions technologiques deviennent également indispensables, tant pour gagner en efficacité que pour offrir un service de qualité aux famille.

Vous estimez que vous possédez déjà ces qualités ou vous êtes du moins prêt à faire tout votre possible pour les acquérir et les cultiver dans un futur proche ? Voici 7 métiers du funéraire qui pourraient vous intéresser si vous souhaitez vous lancer dans ce secteur porteur !

1. Conseiller funéraire

Dans les agences de pompes funèbres, le conseiller funéraire accueille et conseille les familles en deuil. Il gère l’ensemble des démarches administratives liées aux obsèques (autorisation de transport, avis de décès, réservation d'un lieu de culte pour la cérémonie) et coordonner les différents intervenants du secteur funéraire (services de mairie, fleuriste, graveur, crématorium) dans le respect des dernières volontés du défunt. Il assure aussi une fonction commerciale puisque son rôle consiste également à proposer des produits et des services funéraires adaptés aux besoins et au budget du défunt et de sa famille : cercueils, urnes, fleurs, décorations, etc. Apprécié pour ses aptitudes relationnelles, le conseiller funéraire a le souci du détail et fait preuve d'une grande capacité d'écoute pour répondre aux attentes de ses clients, souvent en difficulté pour prendre des décisions éclairées dans de telles circonstances.

Salaire : Un conseiller funéraire qui débute dans le métier gagne en moyenne 1800 euros brut par mois. La rémunération augmente progressivement au fil des années pour se stabiliser autour de 2 000 euros bruts mensuel.

Formation : Titre professionnel de conseiller funéraire et assimilé (140 heures de formation théorique et 70 heures de formation pratique en entreprise de pompes funèbres). Un diplôme ou un certificat dans le domaine du commerce ou de la vente (BTS NDRC, BTS MCO, BUT Techniques de Commercialisation) peut constituer un atout supplémentaire, mais n'est pas une obligation.

Se former au métier de conseiller funéraire

2. Thanatopracteur

Le thanatopracteur (ou embaumeur) est chargé de rendre le corps du défunt présentable lors de la cérémonie funéraire, afin que les proches puissent lui rendre un dernier hommage et conserver un souvenir digne de la personne décédée.

Grâce à des techniques de soins spécifiques, telles que l'injection de produits conservateurs ou le maquillage funéraire, le thanatopracteur retarde la décomposition du corps et masque les signes de dégradation physique, parfois accentués lors d’une mort violente.

En contact direct avec la mort, le thanatopracteur doit faire preuve d'un sang-froid à toute épreuve et d'un profond respect envers le défunt et sa famille. Cela se traduit par sa capacité à écouter avec attention les souhaits et les demandes des familles endeuillées ainsi que par un sens de la précision et de la minutie qui l'accompagne tout au long des différentes étapes de préparation du corps.

À noter qu’une bonne condition physique est également nécessaire, car le métier demande de manipuler le corps du défunt et d’endurer de longues heures de travail debout.

Salaire : Le salaire d’un thanatopracteur est généralement compris entre 1 800 et 2 200 euros par mois.

Formation : Le Diplôme national de thanatopracteur est obligatoire pour exercer ce métier du funéraire. Reconnu par le ministère de la Santé, ce diplôme se prépare en 2 ans avec au programme une formation théorique de 9 mois un an de stage pratique durant lequel le stagiaire doit effectuer 100 opérations de soins de conservations complets.

Suivre une formation de thanatopracteur

3. Porteur funéraire

Le porteur funéraire, ou chauffeur funéraire, a pour principale mission de transporter le défunt de la mise en bière jusqu'à l'inhumation ou la crémation. Mieux vaut avoir les épaules solides pour exercer ce métier : le porteur funéraire apporte non seulement un soutien moral aux familles, mais aussi un soutien physique.

Le cercueil peut en effet être très lourd et nécessite un véritable travail d'équipe pour que le défunt puisse être transporté en toute sécurité, du lieu de culte jusqu'au cimetière ou au crématorium. Le porteur funéraire joue un rôle essentiel dans le bon déroulement de la cérémonie. Il accueille les proches, reste à leur disposition pour toute demande d'information, dépose les fleurs, les gerbes et autres objets funéraires choisis par la famille.

Sachant se faire discret, le porteur funéraire doit avoir une conduite exemplaire, et pas seulement lorsqu'il monte à bord du corbillard mais dans chacune de ses interactions avec l'entourage du défunt.

Salaire :  La rémunération du porteur funéraire débutant correspond au SMIC et peut aller jusqu’à 2 000 euros brut par mois.

Formation : Il n'existe pas de diplôme spécifique pour décrocher un poste de porteur funéraire. En plus du permis B, le candidat doit suivre une formation obligatoire de 16 heures dans les trois mois qui suivent le début de l'activité. Cette formation est généralement dispensée en interne par l’entreprise de pompes funèbres qui l’emploie.

4. Maître de cérémonie funéraire

Comme son nom l'indique, le maître de cérémonie funéraire anime les funérailles en s'assurant du bon déroulement des obsèques, dans le respect des volontés exprimés par le défunt ou sa famille. Il coordonne les différentes activités et services liés à la cérémonie, place les membres présents dans le lieu de recueillement (famille, amis, entourage) et dirige l'équipe de porteurs funéraires.

C'est également lui qui prend la parole pour rendre hommage au défunt, retracer sa vie, lire des textes rédigés par la famille ou ses proches. C'est un métier de représentation qui implique de solides compétences organisationnelles et managériales, en plus de bonnes capacités d'écoute de communication.

En tant que maître de cérémonie funéraire, il est important d'être à l'aise avec la prise de parole en public et de savoir trouver les bons mots pour que l'hommage au défunt soit à la fois émouvant et respectueux de sa mémoire. Les maîtres de cérémonie sont souvent des porteurs expérimentés qui ont choisi de se spécialiser dans l'organisation et l'animation de funérailles. Ces professionnels du secteur funéraire exercent généralement deux fonctions : celle de porteur funéraire et celle de maître de cérémonie.

Salaire :  Le maître de funéraire perçoit entre 1 900 et 2 100 euros brut par mois.

Formation : Titre professionnel de maître de cérémonie.

5. Fossoyeur

Derrière l’image lugubre qu’on associe souvent au fossoyeur, se cache pourtant un métier empreint de respect, de rigueur et de discrétion. Acteur indispensable du processus du deuil, le fossoyeur creuse les fosses destinées à accueillir les cercueils ou les urnes. Il réalise également les opérations d’inhumation et d’exhumation à la demande des familles ou des autorités. Enfin, il veille à l’entretien du cimetière pour en faire un lieu sûr, digne et propice au recueillement.  Travaillant essentiellement à l’extérieur, le fossoyeur exerce un métier physique qui demande endurance, force et résistance aux conditions climatiques.

Salaire :  La rémunération d’un fossoyeur débutant est équivalente au SMIC. Les fossoyeurs les plus expérimentés peuvent percevoir jusqu’à 2 300 euros brut par mois.

Formation : Aucun diplôme n’est nécessaire pour exercer le métier de fossoyeur. En revanche, les candidats doivent suivre une formation de 15 heures minimum portant sur l’hygiène et la sécurité, la réglementation funéraire et la psychologie du deuil. L’obtention d’un CACES peut être demandée selon les besoins et la configuration du cimetière.

6. Marbrier funéraire

Le marbrier qui évolue dans le secteur funéraire fabrique, pose et entretient des monuments funéraires (pierres tombales, stèles, plaques) et autres ornements à la demande des familles du défunt. Il peut ainsi participer à l’ouverture des caveaux au même titre que le fossoyeur. Il lui arrive d’ailleurs d’occuper les deux fonctions !

Pour mener à bien ce travail de précision, le marbrier funéraire doit posséder certaines compétences techniques et faire preuve d’habileté manuelle. Un certain sens de la créativité peut aussi être un atout, même si le métier reste très encadré par des règles strictes et des procédures précises. Un bon esprit d’équipe et le sens du contact sont des atouts essentiels pour collaborer avec les autres acteurs du funéraire, ainsi qu’avec les services des communes

Salaire : Les revenus d’un marbrier funéraire se situent généralement entre 1 800 et 2 000 euros brut par mois.

Formation :

  • CAP Marbrier du Bâtiment
  • CAP Tailleur de pierre.

7. Gérant de pompes funèbres

Des séries comme Six Feet Under (2001), ou plus récemment La Bonne Terre (2022) peuvent nous laisser penser qu’une entreprise de pompes funèbres est avant tout une histoire de famille. Si la transmission d'un savoir-faire de génération en génération est fréquente dans le secteur funéraire, on trouve de plus en plus de néophytes qui arrivent à y trouver une place sans forcément en maitriser tous les codes.

Devenir directeur de pompes funèbres, c'est se retrouver à la tête d'une entreprise, manager une équipe et gérer quotidiennement un ensemble de tâches administratives, commerciales et marketing visant à faire prospérer son activité et à garantir la satisfaction de la clientèle.

Il n'est d'ailleurs pas rare que le gérant endosse la casquette de conseiller funéraire en participant à l'accueil physique et téléphonique des clients et en les orientant vers les produits et les services appropriés. Parmi tous les métiers du funéraire, la fonction de gérant de pompes funèbres est l'une des plus exigeantes, requérant une disponibilité importante et une grande capacité d'adaptation.

Salaire : La rémunération d'un gérant de pompes funèbres varie énormément d'une structure à l'autre, mais la plupart des dirigeants de société gagnent entre 2 500 et 3 500 euros brut par mois.

Formation :  Pour pouvoir accéder au poste de gérant de pompes funèbres, vous devez suivre la formation de conseiller funéraire suivie d'une formation de 42 heures en gestion d'entreprise.

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