Le gouvernement veut former plus d'apprentis

500 000 apprentis en 3 ans, c'est l'objectif fixé par François Hollande en juin dernier. Cependant, au premier semestre, le nombre d'apprenti a diminué de 23% par rapport aux six premiers mois de 2012. Face à la perte de vitesse de l'apprentissage, en particulier dans les très petites entreprises, le gouvernement prévoit un remaniement des aides à l'embauche et un rapprochement entre l'enseignement supérieur et les entreprises.
Mis à jour le , publié en septembre 2013
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Par dlardais
apprenti

Après l’annonce faite par le Président de la république en juillet dernier sur la réforme de la taxe d’apprentissage, un climat de méfiance s’est installé au sein des entreprises. Il est pourtant nécessaire aujourd'hui de mieux cibler les aides à l’embauche pour favoriser l'apprentissage.

62% de la taxe finance réellement l'apprentissage
Atteindre les 500 000 apprentis en 2017, suppose de mobiliser tous les acteurs concernés et de consacrer des moyens importants au financement. Pour accroître les fonds, le président de la République voudrait donc que la taxe collectée auprès des entreprises soit exclusivement réservée à l’apprentissage. Fixée à 0,5% de la masse salariale, elle se décompose en deux parties : l’une dite quota, finance obligatoirement l'apprentissage et l’autre, dite hors quota, peut être affectée aux écoles professionnelles et technologiques ainsi qu'aux établissements du supérieur. Au final, elle rapporte environ 2,8 milliards d'euros mais seulement 62 % vont à l’apprentissage.
Les dispositifs de collecte semblent donc susciter de la méfiance et de l'injustice, selon le ministère du Travail. Pour contrôler la dérive constatée dans la redistribution,  la Commission des finances de l’Assemblée souhaite réorganiser tout le système en réduisant le nombre d'organismes collecteurs à  une quarantaine au lieu de 144 actuellement.  

Multiplier par deux l’alternance dans le supérieur
Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’exprimait dernièrement lors d’une conférence de presse sur l’enseignement dans le supérieur. Autre que la simplification des diplômes prévue par la réforme de l'enseignement supérieur, elle affirme aussi vouloir multiplier par deux l’alternance dans le supérieur, cursus qui ne concerne aujourd’hui que 7 % des étudiants post-bac et seulement 4 % à l’université. Licence, master 1 ou 2, école de commerce ou d’ingénieurs, toutes les formations sont concernées. Selon la ministre, "l’enseignement supérieur a longtemps été trop cloisonné", le rapprochement avec les entreprises semble inévitable puisque la première préoccupation des jeunes aujourd’hui est leur insertion sur le marché du travail.

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