Le diplôme, un facteur d'intégration pour les jeunes

Un an après la fin de leurs études, 58% des jeunes actifs ont trouvé un emploi, soit trois points de plus qu'en 2010. Le diplôme reste la meilleure voie vers des postes à responsabilité, selon l'Afij.
Mis à jour le , publié en décembre 2011
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Par Flavien Chantrel
Jeunesdip
Chaque année, l'Association pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés (Afij) réalise deux enquêtes pour connaître leur accès au marché du travail. Depuis la dernière étude réalisée en avril 2011, les chiffres s'améliorent nettement. En septembre, un an après la fin de leurs études, 58% des jeunes diplômés ont en effet décroché un emploi, contre à peine plus de 40% en avril dernier. L'étude souligne également que 79% des jeunes embauchés ont un emploi durable (CDI, CDD ou CTT de plus de 6 mois). Sur un an, la part des jeunes diplômés en CDI progresse même de 3 points, à 34%. "Ces résultats illustrent une certaine amélioration des parcours d'insertion professionnelle" même si l'entrée "dans la vie active apparaît toujours longue : 42% des jeunes sont sans emploi et 12% en contrat court", nuance l'Afij. Selon le sexe, l'accès au travail varie également : 58% des femmes ont trouvé un emploi, contre 60% des hommes. 

Des parcours professionnels en dents de scie
L'association note aussi que "les jeunes diplômés alternent entre des périodes d'emploi et des périodes de chômage avant d'accéder à l'emploi stable". Par exemple, 28% des sondés n'avaient pas d'emploi au moment de l'enquête et ils sont 14% à n'avoir occupé aucun poste depuis l'obtention de leur diplôme.

Selon le niveau d'études, l'intégration dans le marché du travail est plus ou moins facilitée. Si les Bac +5 ont un meilleur accès à l'emploi (63%) que les Bac+2 (52%) ou encore les Bac+3 (57%), les étudiants à Bac +4 sont particulièrement pénalisés : seulement 50% d'entre eux ont décroché un travail en 2011.

Pour quels postes ?
Sans surprise, les plus diplômés accèdent également à de plus fortes responsabilités. Ainsi parmi ceux qui décrochent un emploi cadre, 95% sont diplômés à Bac +5. Un chiffre qui chute à 2% à Bac +3, 1% en Master 1 et seulement 2% pour les doctorants. Mais attention au faux espoir : seulement 36% des Bac +5 ont accès à ce statut à la sortie de leurs études. Plus de 20% des diplômés en Master 2 trouveront au contraire un métier dit sans évolution, un chiffre qui monte à 43% pour les Bac +4.

De même, universitaires et diplômés de grandes écoles ne sont pas logés à la même enseigne. "Le taux d'accès à un emploi cadre peut varier de 34% à 67% pour les jeunes diplômés issus d'écoles d'ingénieurs ou de commerce et de 16% à 35% pour les jeunes diplômés issus de filières universitaires", détaille l'Afij. Et entre les différentes filières universitaires les écarts sont importants. Moins de 20% des diplômé de Lettres ou Sciences humaines obtiennent un statut cadre contre 35% pour ceux issus de Sciences humaines.

Les jeunes peu satisfaits de leur emploi
La majorité des jeunes en poste ont trouvé un emploi dans des structures de moins de 200 salariés, hors fonction publique. Ainsi 27% des jeunes diplômés ont intégré une structure de moins de 20 salariés et 32% une entreprise allant de 20 à 199 employés. Plus de 40% d'entre eux ont toutefois trouvé un travail dans des structures de plus de 200 salariés. Une part en nette progression depuis 2009 (33%) et 2010 (36%).

Mais visiblement, peu de jeunes diplômés sont satisfaits de leur premier travail. "Comme en 2010, seulement la moitié des jeunes déclare occuper un emploi en adéquation avec leur projet professionnel", rapporte l'Afij. De fait, 50% des jeunes diplômés disent avoir un travail d'attente. Niveau salaire, les jeunes qui sont à temps complet reçoivent pour 41% d'entre eux une rémunération brute mensuelle inférieure à 1600 euros. Un chiffre en deçà de leurs envies : globalement ils s'attendent à percevoir un salaire de 1787 euros brut.

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