Le coût de la vie augmente encore pour les étudiants

S'il l'on comptabilise entre autres les frais d'inscriptions, de santé, le loyer ou la nourriture, un étudiant devra débourser en moyenne 2434,33 euros pour la prochaine rentrée scolaire selon une enquête de la FAGE. D'après la Fédération des Associations Générales Etudiantes, le coût de la vie étudiante augmenterait donc de 2,6% par rapport à 2011. Mais selon le syndicat étudiant UNEF, la hausse irait même jusqu'à 3,7%. Décryptage.
Mis à jour le , publié en août 2012
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Par Flavien Chantrel
fage

La FAGE et l'UNEF dénoncent une nouvelle hausse du coût de la vie étudiante. Il aurait en effet augmenté de 2,6% selon la FAGE et de 3,7% selon l'UNEF, soit le double de l'inflation. Du coup, entre des logements toujours plus chers, les frais d'inscription à l'université, la nourriture, les frais de santé... Les étudiants peinent de plus en plus à s'en sortir ! Ils auront à débourser 2434,33 euros en moyenne pour leur rentrée 2012-2013

Explosion des prix
"L'indice du coût de la vie étudiante est tiré vers le haut par l'explosion du coût des loyers dans le parc locatif privé (+10,8% à Paris et +2,3% en région) ainsi que par la flambée des prix des produits de première nécessité (+3,2 pour les denrées alimentaires, +4% pour les vêtements). A ces augmentations s'ajoute la hausse de 1,9% des frais obligatoires décidée cet été par le gouvernement" explique l'UNEF. Si le coût du logement a explosé, d'autres dépenses s'ajoutent comme le ticket de restauration universitaire qui passe de 2,60€ en 2011 à 3,10€ en 2012 (+ 24%), les frais d'inscription en licence accusent une hausse de 28 %.
Selon la FAGE, en dix ans, le coût de la rentrée a donc augmenté de 50 %, soit 33 points de plus que l'inflation, alors que les aides sociales n'ont augmenté que de 23 %. 

La nécessité de travailler
Précaires, les jeunes sont souvent contraints de devoir travailler en marge de leurs études pour subvenir à leurs besoins. Ainsi, 80% d'entre eux n'ont pas accès à une bourse mensuelle et ne bénéficient ainsi d'aucun mécanisme de solidarité pour financer leurs études. Et depuis quelques années, crise oblige, les parents ne participent plus autant à aider financièrement leurs enfants. Ils étaient 8% à déclarer une activité salariée en 2006 et ils sont aujourd'hui 73% à travailler. Ainsi, le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études. Sauf que les petits boulots deviennent difficiles à trouver : ils sont de plus en plus convoités par des personnes de tous âges au chômage, notamment les séniors.

Un "plan social étudiant"
L'UNEF et la FAGE en appelle donc au gouvernement pour prendre les mesures qui s'imposent.  La FAGE propose la mise d'une Aide Globale d'Indépendance (AGI), qui regrouperait bourses sur critères sociaux et aides au logement. Elle pourrait être financée en majeure partie par la suppression de la demi-part fiscale. L'UNEF a quant à lui rappelé au président de la République son engagement pour la mise en place d'une allocation d'autonomie d'ici la fin de son quinquennat et en appelle à un nouveau Plan Social Etudiant. A suivre donc.

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