Classement de Shanghaï : les facs françaises à la traîne

L'université de Shanghai vient de publier son classement 2011 des universités mondiales (Academic Ranking of World Universities). Une liste qui comprend pas moins de 500 facultés réparties partout dans le monde.
Sans surprise, on retrouve au Top 10 l'université américaine de Harvard en 1ère position, suivie de Stanford, le MIT. Berkeley et Cambridge en Grande-Bretagne réussissent à s'octroyer les 4ème et 5ème places parmi les géantes américaines. Suivent Caltech, Princeton, Columbia, Chicago (E-U) et Oxford (GB) pour compléter ce top 10. 21 établissements français figurent au classement contre 22 en 2010. La faute à la fusion entre les universités d'Aix-Marseille-I et Aix-Marseille-II. La 1ère à figurer au classement est Paris-Orsay (Paris XI) qui prend la 40ème place, soit 5 places de gagnées par rapport à 2010.
Une méthodologie contestée
Sorti pour la première fois en 2003, le classement de Shanghaï est aujourd'hui très médiatisé et mis en avant par les universités qui y figurent en bonne place. Mais, si ce n'est pas son but, il ne favorise pas forcément les universités européennes puisque les chercheurs de l'université de Shanghaï examine 5 critères bien particuliers pour dresser leur classement : le nombre d'anciens élèves ayant reçu un prix Nobel (sauf Paix et Littérature) ou une médaille Fields, le nombre de professeurs de l'institution ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields, le nombre de chercheurs les plus cités tel que calculé par Thomson Scientific, le nombre d'articles publiés dans les revues nature et science, le nombre d'articles indexés par Thomson Scientific, et enfin le score total des cinq premiers indicateurs divisé par la taille du corps professoral (équivalent temps plein).
Des critères qui n'intéressent finalement pas tant que ça les futurs diplômés, et qui prennent la place d'autres comme la qualité de l'enseignement ou le taux d'insertion des diplômés...
Ce qui pénalise les facs françaises
Mais hormis des critères drastiques, d'autres éléments pris en compte dans le classement pénalisent les universités françaises. Ainsi, seules les publications de chercheurs rédigées en anglais sont retenues. Et sur ce point, la France a encore des efforts à faire ! De plus, elles se font souvent pour le compte de laboratoire de recherche rattachés aux universités, mais qui lui sont extérieurs, ce qui change sensiblement la donne face aux classements.
Autre aspect, face aux géantes américaines, les facs françaises sont pour le moins éparpillées, elles ont par conséquent des budgets moins importants. Ce qui n'est pas le cas d'une université prestigieuse comme Harvard, avec ses 30 milliards de dollars de dotations, mais qui facture ses droits d'inscription à 27.000 Euros... L'université devient peu à peu une véritable industrie : figurer au classement attire les investisseurs et les entreprises, soit des millions d'euros à la clef.
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