Alternance : les régions dénoncent une "course aux chiffres"

Le gouvernement a fait de l'alternance son cheval de bataille mais les régions commencent à dénoncer les effets d'annonces et une course aux chiffres au détriment de l'intérêt des jeunes.
Mis à jour le , publié en juillet 2011
-
Par Flavien Chantrel
ARFalternance

L'Association des Régions de France (ARF) dénonçait récemment, via un communiqué de presse, "la course aux chiffres qui conduit à dévoyer les fondamentaux de l'apprentissage, au mépris de l'intérêt des jeunes". Pour elle, la proposition de loi visant à développer l'apprentissage répond au seul besoin de développement quantitatif de ce type de formation, et cela au détriment de l'aspect qualitatif.

Plusieurs éléments de contestation
Plus précisément, l'ARF s'indigne contre "le retour de l'apprentissage junior, sous statut scolaire" pour les jeunes ayant 15 ans au cours de l'année civile alors que cette disposition va à l'encontre même de l'obligation d'être scolarité jusqu'à 16 ans. Pour les régions, il est impensable de voir les jeunes stopper leur scolarité avant d'avoir acquis toutes les connaissances nécessaires à la fin de leur 1er cycle d'enseignement secondaire.
Elles contestent également la possibilité d'apprentissage pour les intérimaires et pour les saisonniers "avec des risques évidents de perte de qualité dans le suivi-accompagnement des jeunes", et la possibilité pour les jeunes de faire un apprentissage sans employeur, sous le statut de formation professionnelle. Un "non-sens" pour l'ARF qui s'oppose également "au tour de passe-passe" du gouvernement visant à fermer des sections dans les lycées professionnels pour remplir les sections d'apprentissage.


Photo : ARF
 

Ou utilisez le moteur de recherche

Haut de page