30 universités épinglées pour frais d'inscription illégaux

Pour la 8ème année consécutive, le syndicat étudiant UNEF vient de publier les résultats de son palmarès des pratiques illégales dans les universités en matière de droits d'inscription. Il a ainsi épinglé 30 universités françaises pour 2011-2012. Pour les étudiants, le surcoût peut aller de 400 à 800 euros dans le pire des cas.
Mis à jour le , publié en juillet 2012
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Par Flavien Chantrel
Fraisillegaux

Le constat de l'UNEF est sans appel : 30 établissements sont toujours dans l'illégalité en matière de droits d'inscription et s'exposent à des recours contentieux. Et pour la première fois, l'interdiction de pratiquer des frais illégaux a été rappelée par un décret de Geneviève Fioraso, l'actuelle Ministre de l'enseignement supérieur. Le palmarès 2012 compte ainsi 30 universités et écoles contre 40 en 2011. La baisse des pratiques illégales est donc sensible mais une trentaine d'universités font de la résistance selon l'UNEF.

Jusqu'à 800 euros supplémentaires
Parmi les établissements incriminés, 6 universités (Grenoble 2, Paris 1, l'ENPC, Strasbourg, Toulouse 1 et Mulhouse) présentent des frais illégaux de plus de 400 euros (contre 13 en 2011) et allant jusqu'à 800 euros.
L'UNEF pointe notamment du doigt un " petit club " bien connus pour ses pratiques : Grenoble 2 (800€), IAE de Paris (750€),  l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (676€), Strasbourg (600€), Toulouse (575€).

De nouveaux diplômes coûteux
La majorité des frais illégaux recensés pour cette année sont constitués de frais complémentaires obligatoire au titre de frais de dossiers, de frais de bibliothèque ou d'accès à l'informatique. L'on voit apparaître cette année " un foisonnement de diplômes d'université " dont le montant est libre, tous légaux mais contraire au principe de service public. Ce qui implique que l'on recense désormais un master de sciences à 9000 euros à l'université d'Aix Marseille ou encore un diplôme LLM à 15 000 euros à Paris 2...

Un accès aux études inégal
Beaucoup d'étudiants se trouvant déjà en situation de grande précarité, l'application de frais anormalement élevé n'aide pas. " Ces dérives donnent lieu à une sélection sociale accrue à l'entrée de certains diplômes " explique l'UNEF. Le syndicat dénonce une tendance inquiétante des universités à " aller prendre dans la poche des étudiants " l'argent que l'Etat refuse de leur octroyer. Si leur nombre d'universités pratiquant des surcoûts a fortement baissé ces dernières années, reste au ministère de l'Enseignement Supérieur de rappeler à l'ordre les 30 universités " dissidentes " pour rétablir un accès égal à l'enseignement pour tous. 

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